De retour de New York (2e voyage pour Loulou carré, 1er voyage pour Louloute carrée), nous avons préparé une présentation détaillée, jour par jour, de notre voyage pour le forumNY dont Loulou carré est un membre actif.
Pour chaque journée, nous avons posté un récit de nos tribulations et un lien vers la présentation PowerPoint qui contient les photos du jour.
Nous avons aussi créé une galerie de photos de New York.
Bonne lecture, Loulou carré vous explique tout.
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L'itinéraire et le diaporama du samedi 29 et dimanche 30 avril 2006 (PowerPoint, 15 Mo)
Samedi 29 avril 2006
Nous vérifions pour la dernière fois les billets et les bagages, mais vu comment le voyage a été préparé, il est difficile de croire qu'on puisse oublier quelque chose. La plupart des réservations a été faite à l'avance (l'hôtel et l'avion naturellement, mais aussi le transfert depuis l'aéroport, le tour en hélico, la visite à la Statue de la Liberté, le Rockefeller Center...), surtout grâce aux bons plans du forum.
Nous voilà donc à l'aéroport de Luxembourg, où nous prenons un petit jet qui nous dépose à Londres... 10 minutes plus tard (décalage horaire oblige). Après la sécurité (une bonne heure de file) nous pouvons nous promener un peu dans l'aéroport et repérer les prix des parfums en duty-free.
Le vol vers NY est passé assez vite en fin de compte. Les films, les repas, la lecture font qu'on ne voit pas passer les huit heures. En route, Louloute carrée nous rejoue la scène finale de Retour vers le futur : "Là où on va, on n'a pas besoin... de route !".
Enfin, nous nous posons à JFK. Le passage tant redouté de l'immigration est une simple formalité - avec photos et prise d'empreintes naturellement. Une fois les bagages récupérés (en piteux état pour la valise de Louloute carrée), on demande au Ground Transportation Desk de nous arranger le transport pour la navette. Quelques minutes plus tard, un grand noir plein d'énergie crie notre numéro, et on monte dans le Super Shuttle. Assis à côté du chauffeur, j'ai profité à fond du trajet, et j'ai retrouvé la façon de conduire typique : coups de klaxon, changements de voie impromptus, dépassements à droite... Le tout avec des voitures grosses comme des bus (et des bus encore plus gros ;)).
Nous sommes rentrés dans Manhattan par le pont de la 59th street. La vue de la skyline éclairée dans le crépuscule était magnifique. Après quelques détours pour déposer des passagers à leurs hôtels, on arrive enfin au Salisbury (57th street, 6th avenue). Un pourboire plus tard, on peut enfin se reposer... pour mieux attaquer. Peu importe qu'il est trois heures du matin dans notre fuseau horaire de départ, on ne peut pas s'empêcher de sortir faire un tour rapide. Mais on a juste le temps de regarder Columbus Circle et d'acheter à boire dans un deli, qu'il faut rentrer nous coucher...
Dimanche 30 avril 2006
Le matin le réveil est très matinal (le décalage horaire joue en notre faveur). Petit déjeuner à l'hôtel, et c'est parti pour le plan de la journée (Cathédral St John the Divine, Columbia University, Central Park).
Après quelques péripéties dans le métro (disons qu'il nous a fallu du temps pour nous orienter :)), on arrive devant la cathédrale. Là, première rencontre : à peine avons nous sorti la carte pour nous repérer un peu, qu'une new yorkaise s'arrête pour nous proposer de nous guider. On lui déclare que tout va bien, merci, et on se met en route.
La cathédrale est l'une des plus grandes du monde. Commencée au 19e siècle, elle est en cours de construction (il reste un gros tiers). Vu que les méthodes utilisées sont celles du Moyen Age, et qu'il manque environ 400 millions de dollars pour la finir, on estime qu'il y en a encore pour 50 ans environ... Près de 10.000 personnes peuvent assister aux offices en temps normal. Depuis l'incendie de 2005, elle subit des grand travaux de restauration. Devant la cathédrale, une énorme sculpture symbolise la nature dans tous ses états.
On continue vers la Columbia University voisine. Pour un dimanche, c'est pas mal animé, avec en particulier une manif qui se préparait (contre les nouvelles lois sur l'immigration). L'université est un magnifique cadre pour ceux qui ont la chance d'y étudier. En plus des bâtiments historiques, les plus beaux et les mieux disposés, l'université occupe tout un ensemble de bâtiments dans les alentours.
Un taxi nous dépose en face du Metropolitan Museum, où une foule énorme est assise sur les escaliers. Nous n'avons pas prévu de visite, ni au Metropolitan, ni au Guggenheim tout proche (qui était caché par des échafaudages), alors nous entrons directement dans le Park.
Le dimanche, le Park est incroyablement vivant. Des centaines de coureurs, iPod réglementaire en bandoulière, courent à côté des cyclistes, évitent les calèches qui font le tours des pelouses où les gamins jouent au soft ball pendant que les parents font bronzette. Les mamans pressées font même leur jogging en poussant leur landau.
On traverse donc la Great Laws à pied (littéralement :)) et on s'allonge pour profiter du spectacle et du soleil. La vue sur les buildings de Central Park South est magnfique, il fait beau, tout le monde s'amuse... Le bonheur.
En passant devant l'obélisque, on se demande comment elle a pu être amenée par bateau depuis l'Egypte avec les moyens du 19e siècle... Et pourtant, elle est là, avec une plaque qui traduit les inscriptions.
Un bagel plus tard, on continue à descendre vers le sud. Le Bow Bridge est sans doute le plus beau pont du Park, et offre une vue magnifique sur le Upper West Side. Sur le lac, les barques avancent lentement sous le soleil. Un peu plus loin, près de Bethesda Fountain, des groupes de jeunes organisent des spectacles de rue, et les rabatteurs plein de bagout font le tour des spectateurs pour un dollar ou deux, pendant que les acrobates font des saltos périlleux.
En descendant encore, au niveau du Mall, on tombe sur une une réunion informelle de pratiquants de roller, qui font de leur mieux pour impressionner les badauds : figures, danse, évolutions à deux... Certains ont même des costumes pour la circonstance.
Un peu plus loin, où les parties d'échecs sont disputées, c'est plus calme, mais pas autant qu'on le croit : les parties de Blitz (partie où chaque joueur a 5 minutes en tout) se déroulent à une vitesse incroyable.
En arrivant près de la patinoire, un de mes endroits préférés du Park, avec la vue sur les buildings de Grand Army Plaza, on se rend compte qu'on a "raté" Strawberry Fields et la mosaïque à la mémoire de John Lennon. On remonte donc par le côté ouest pour y arriver. Les touristes prennent en photo la plaque elle-même, sans réaliser qu'ils font autant partie de l'endroit que les excentriques qui s'y promènent ou les joueurs de guitare.
Le crépuscule commence à tomber, on repart donc vers l'hôtel en passant par Columbus Circle de jour cette fois.
Après le repas, on fait les plans pour le lundi : visite de Midtown, depuis le Park et jusqu'à Times Square, avec montée sur le Top of the Rock dans la soirée. En attendant, au lit les petits ; on a les jambes en purée et les yeux se ferment tout seuls...
Lundi 1er mai 2006
Itinéraire et diaporama (PowerPoint, 7.6 Mo)
Lundi matin, on se réveille un peu plus tard. Le programme de la journée comprend la visite de Midtown, en particulier pour admirer les divers gratte-ciels, et en soirée la montée sur le Top of the Rock, la visite de Times Square et un repas... au McDo, pour admirer les maquettes de Manhattan qui y sont exposées (et aussi pour diminuer le budget repas ;)).
On part donc de bonne heure vers le coin sud-est du Park : Grand Army Plaza. Louloute carrée est surexcitée, elle veut prendre des photos à tout bout de champ. C'est comme ça qu'on se retrouve avec une photo d'elle au pied du Solow Building, à côté d'un énorme "9" dont on se demande encore à quoi il sert :)
Grand Army Plaza est vraiment un endroit magnifique. Selon certains, c'est l'une des plus belles places des USA, et on les comprend : les hôtels et autres buildings qui la bordent d'un côté, le Park de l'autre, les statues, les calèches qui passent au pas, c'est beau ! Malheureusement un des fleurons de la place (le Plaza Hotel) est en travaux, et même s'ils sont discrets, ils gâchent un peu la vue. Autres travaux en vue (mais à l'époque on ne savait pas ce que c'était), le Apple Store, tout transparent aujourd'hui, est recouvert par un énorme cube noir (visible sur l'une des photos). Un autre des beaux bâtiments sur la Plaza est le Crown building.
On descend sur la 5e avenue, pour tomber tout de suite sur le Trump Building, avec ses terrasses en escalier où poussent des arbres. Si l'extérieur est relativement sobre, l'intérieur est un temple du mauvais goût et du clinquant : marbres, miroirs, profusion de spots, et la célèbre cascade. Le centre commercial en lui-même n'a pas l'air d'être un énorme succès, avec seulement quelques badauds qui s'y promènent ou prennent un café. Un endroit à voir en tout cas.
Un peu plus loin, dans l'énorme atrium du Sony Building, Spiderman fait le malin la tête en bas au-dessus de la porte. Dans l'atrium, il y a une exposition des produits et technologies innovantes de Sony, mais il est encore trop tôt. Tant pis, on continue.
Notre prochain objectif est le Museum of Modern Art (toujours pas de visite prévue au programme). Autour, des enfants en visite scolaire ont l'air de trouver les bancs et les massifs de fleurs plus intéressants que les oeuvres du musée. D'un autre côté, on ne peut pas jouer dans le musée, et puis l'art moderne demande une certaine maturité. On ne doit pas l'avoir non plus, car on continue ;)
On arrive devant le Lever House, sur Park Avenue. Le building est célèbre à NYC parce qu'il est le plus illustre exemple de l'architecture internationale : façades tout en verre, sans aucune saillie, et construction selon la technique du mur-rideau. La transparence du bâtiment est supposée rappeler la pureté des produits de Lever (Unilever --> lessives, savons, etc). Soit... Au pied du building, une statue assez particulière : la Vierge, noire, est enceinte de Jesus, et on peut le voir car elle est... écorchée. Il semble qu'au moment de son installation elle a fait scandale. Pas étonnant !
Comme il est bientôt midi, on se dit qu'on va manger dans le Citicorp Center. Le bâtiment est particulier : de section carrée, il repose sur quatre énormes piliers de 10 étages de haut, qui se trouvent au milieu de chaque côté. Son toit est reconnaissable immédiatement : il est d'un seul pan et incliné à 45 degrés. Il semblerait qu'il devait à l'origine contenir un panneau solaire qui n'a jamais fonctionné... L'atrium est public et quelques boutiques et delis offrent aux employés de quoi manger à midi. Il y a même un grand piano à queue, et pendant qu'on mangeait, un noir en queue de pie a commencé à jouer. La classe !! J'ai essayé de prendre une photo, mais un garde nous est tombé dessus en quelques secondes et m'a demandé de ranger mon appareil.
Après le Citicorp, nous montons quelques blocks pour voir Bloomingdale's, que tous les fans de Friends doivent connaître ;). A proximité, le Lipstick building est le seul bâtiment de NYC à avoir une section arrondie. Sa forme et sa couleur l'ont tout de suite assimilé à un bâton de rouge à lèvres, d'où le nom.
On redescend Park Avenue vers un de mes endroits favoris : le MetLife building, et le Helmsley building devant lui. Depuis mon dernier séjour, et après avoir vu Lord of War (excellent film, soit dit au passage), je me demandais comment étaient disposées les rues dans le coin. On s'est donc rapprochés du bâtiment pour voir tout ça. Dans le coin, les nombreux taxis attendant devant les hôtels de luxe (y compris le Waldorf Astoria) sont l'occasion d'une photo "typique".
Notre prochain objectif est la cathédrale Saint Patrick. On passe devant le RCA building, Saint Bartholomew Church et le café attenant qui est malheureusement fermé. Et c'est comme ça qu'on arrivé aux Villard Houses, un manoir remarquable par sa petite taille au milieu des gratte-ciels. Aujourd'hui les Houses sont juste l'entrée d'un hôtel attenant, mais la cour contient quelques arbres et statues illuminés.
Je remarque un couple de jeunes qui prennent des photos, avec un matériel et des postures dignes de professionnels : un reflex, que le monsieur utilise pour mitrailler le Rockefeller Center visible derrière nous. Je lui demande donc de nous prendre en photo. Cruelle déception : une photo floue, mal cadrée, ou on nous voit de travers... Ce n'est décidément pas le matériel qui fait le photographe ! On apprend qu'ils sont français et qu'ils vont rentrer le lendemain.
Après St John the Divine, St Patrick nous paraît simplement... grande. On remarque cependant qu'à côté du drapeau du Saint Siège, la bannière étoilée flotte (forcément). On avance dans le Rockefeller, et on longe les jardins où la décoration de Pâques est encore installée. On prend les photos "réglementaires" du Prométhée, des drapeaux...
Mais il se trouve qu'on est tous les deux fatigués. On décide donc de concert de rentrer à l'hôtel pour nous reposer, avant de faire la montée du Top of the Rock (réservée pour 19h20). En rentrant, on s'arrête dans le centre commercial de Columbus Circle.
...
Après une petite sieste bienvenue, on repart à pied pour le Rockefeller Center. On longe sur la 6e Avenue (Avenue of the Americas) la parade des gratte-ciels, à l'arrière du Rockefeller. Les immeubles sont écrasants, on a le vertige en regardant leur alignement monstrueux.
Enfin, il est l'heure de monter. L'organisation est largement meilleure qu'à l'Empire State Building : grâce à notre réservation, on n'a pas besoin d'attendre. On passe tout d'abord par une exposition expliquant la construction du Rockefeller Center, puis un petit film nous est projeté, qui nous décrit la même chose mais avec plus d'anecdotes et de témoignages. Enfin, on peut emprunter l'ascenseur qui nous amène en haut à une vitesse vertigineuse. Pendant la montée, le plafond devient transparent, on peut voir l'interminable cage d'ascenseur éclairée par des spots au-dessus de nous.
En quelques dizaines de secondes nous sommes en haut. Le premier choc est de voir par la fenêtre du couloir les énormes lettres GE apposées sur le bâtiment. On monte ensuite sur la plate-forme, et la vue nous coupe le souffle. Devant nous se dresse l'Empire State Building, d'autant plus majestueux et impressionnant qu'il est seul dans sa zone. On a l'impression que c'est un pont jeté du sol vers le ciel.
Pendant une heure et demie, on n'arrête pas de faire le tour de la plate-forme, aux différents niveaux. On peut ainsi admirer le Park au nord, l'ESB et downtown (jusqu'à la Statue de la Liberté) au sud, St Patrick Cathedral, le MetLife building qu'on a l'impression de toucher en tendant le bras... Sur l'ESB, les flashes des touristes nous les désignent, et on voit les minuscules points bouger sur la plate-forme du 86e étage... A la jumelle, les touristes sont clairement visibles.
J'avais réservé une demi-heure avant le coucher du soleil, et c'était une excellente idée : on a pu voir le soleil se coucher, et les lumières s'allumer les unes après les autres dans la ville. Petit à petit, toute la ville se transforme, les bâtiments, de blocs de béton deviennent en autant de sources de lumière...
J'ai commencé à prendre quelques photos avec le trépied, et le cerbère m'a laissé en prendre quelques unes avant de me demander de le ranger. Apparemment c'est interdit (sans doute quelqu'un a déjà commis des dégâts avec un trépied (!?)).
Toujours est-il qu'on profite un maximum de la vue, avant de décider que la fatigue et la faim combinées sont plus fortes que nous. On redescend donc, des images plein la tête.
En suivant le plan, on se dirige donc vers Times Square. Mais on est tellement fatigués qu'on se jette dans le McDo. Les fameuses maquettes sont sympas, mais comme dit l'expression, "nothing to write home about".
C'est deux loulous carrés fatigués mais repus qui sortent du McDo et qui reprennent le chemin de l'hôtel... Le programme de demain est déjà prévu, et tant mieux, parce qu'on s'effondre sur nos lits pour un repos bien mérité !
Mardi 2 mai 2006
Itinéraire et diaporama (PowerPoint, 25 Mo)
On commence par le classique petit déjeuner de l'hôtel. Comparé à hier, le moral n'est plus aussi extraordinaire, il fait un tout petit peu plus gris et surtout la fatigue du voyage commence à nous gagner. Le classique coup de pompe de la mi-semaine à NYC :) En plus Nathalie a une cheville qui lui fait mal.
Le programme est un peu plus léger : Nations Unies, remontée jusqu'à Grand Central Station, puis la Public Library et Bryant Park. Après quoi, quartier libre, parce qu'on ne sait pas trop ce qu'il nous restera comme temps.
On prend donc un taxi devant l'hôtel (je ne me lasserai jamais d'arrêter une voiture d'un simple geste :)) qui nous dépose près des Nations Unies. On admire en passant un des tout nouveaux buildings du coin, le Trump World Tower. Devant lui, une sculpture moderne où Nathalie (toujours à la recherche du sac à main ultime ;)) ne peut pas s'empêcher de remarquer la malette en bronze (solide, élégante, sobre et grosse contenance - dommage qu'elle soit remplie de bronze).
On passe dans les sempiternels portiques de sécurité, et nous voilà dans le hall d'un des plus célèbres bâtiments du monde. Il y a pas mal de touristes, surtout des groupes scolaires américains. Je me demande en passant la perception qu'ils ont de l'ONU, mais je n'ai pas le temps de m'entretenir parce que notre groupe commence son tour. Notre guide est une jeune chinoise très sympathique, qui me dira à la fin que c'était seulement sa deuxième journée aux Nations Unies (avant elle était interprète en français pour des ministres chinois, et aux UN elle fait le guide en anglais... Chapeau pour la maîtrise des langues, surtout qu'elle doit avoir mon âge).
Le tour est ce qu'il y a de plus classique, avec la salle des Conseils de Sécurité, Economique et Social, de Tutelle, et l'Assemblée Générale.
L'Assemblée Générale est la plus démocratique, chaque pays dispose d'une voix. Du coup, elle ne fait que des propositions, et c'est le Conseil de Sécurité, où certains pays disposent d'un droit de veto permanent (Chine, Russie, USA, France, Grande Bretagne) qui décide en fin de compte. Bel exemple de démocratie.
Le conseil de tutelle a supervisé tous les mouvements qui ont abouti à l'indépendance des pays colonisés. On a tous quelques exemples en tête, mais on ne réalise l'importance de tout ça que quand on sait que les UN ont été fondées après la guerre par 45 pays, et qu'aujourd'hui il y a 191 membres... La grosse majorité des nouveaux membres est apparue après une indépendance. Autrement dit en moyenne chaque pays en 1945 avait sous sa dépendance 3 autres.
La visite insiste aussi sur les rôles de gardien de la paix et de désarmement de l'ONU. On réalise aussi tout le travail qu'il reste à faire quand on voit qu'une mine anti-personnel coûte entre 1 et 3 dollars à produire et à placer, et jusqu'à 1000 dollars à déminer (le déminage d'un champ d'un kilomètre carré coûte de 1 à 2 millions de dollars). Ce que le guide ne dit pas, c'est que les Etats Unis sont l'un des rares pays occidentaux à ne pas avoir signé l'interdiction des mines antipersonnel, et que la Chine, la Russie continuent à en produire et à en utiliser...
Bref, le moral sur le sort du monde est assez bas quand nous sortons. Heureusement, il commence à faire plus beau, et un écureuil vient pratiquement nous manger dans la main.
On part vers l'ouest, en direction du centre. Au passage on entre dans le bâtiment de la Ford Foundation, dont les objectifs sont assez proches de ceux des Nations Unies. Le gardien semble un peu surpris de voir des touristes, mais il nous laisse nous promener dans le jardin tropical de l'atrium. Un endroit assez méconnu mais qui mérite 5 minutes à la sortie des UN.
Enfin, on voit devant nous se dresser le Chrysler Building. La forme est vraiment unique, et depuis la base on a l'impression d'être au pied d'une fusée. Après son nettoyage récent, il brille vraiment de tous ses chromes. Le hall est également remarquable par sa décoration, avec des fresques murales donnant une vision de la société de l'époque.
A deux blocks de là, on arrive enfin devant Grand Central Station. C'est probablement un des plus spectaculaires bâtiments publics de Manhattan - quand on pense qu'il a failli être démoli dans les années 60... Aujourd'hui en tout cas il est magnifiquement rénové, tout a l'air flambant neuf. Au sous-sol, le Dining Concourse nous offre une multitude de restaurants et snacks. On décide de manger même s'il n'est pas encore midi. Nathalie prend des lasagnes et du riz, et comme elle n'arrive pas à finir sa portion, on garde la barquette dans le sac à dos pour notre 4 heures.
Les pieds commencent à souffrir, alors on repart en faisant des pauses de plus en plus fréquentes. Devant la Public Library, on s'arrête quelques instants sur la magnifique terrasse. C'est un endroit où les gens se donnent rendez-vous, ou prennent le temps de lire assis à des tables. L'ensemble fait penser au Bryant Park voisin.
L'intérieur est vraiment splendide. Les énormes espaces, les escaliers monumentaux, les matériaux, tout est magnifique. Le silence qui y régne fait penser à une église. On se perd un peu au début, jusqu'au moment où un jeune nous interpelle en français et nous demande si on cherche la grande salle de lecture. Il nous indique le chemin, et nous précise que lui aussi s'est perdu la première fois. A NY, même les français sont sympathiques ! :) :) On entre donc dans la grande salle et on s'assoit tout au fond. La salle est vraiment phénoménale, entre ses dimensions, sa décoration (le plafond !!) et le calme qui y règne. Je fais quelques clichés, un panneau à l'entrée interdisant uniquement la photo au flash.
On visite aussi quelques autres salles, où une exposition montre le chemin parcouru dans le dessin des cartes, mais nos pieds crient grâce, et on sort du bâtiment pour aller nous reposer dans Bryant Park voisin.
Encore une fois, c'est l'oasis de calme dans le vacarme de la ville. Les gens lisent, parlent ou bronzent et généralement profitent d'un moment de tranquillité. On admire au passage le Grace Building, et de l'autre côté l'Empire State visible derrière le American Radiator Building.
Comme le programme ne prévoit rien d'autre, on se dit qu'on pourrait justement aller rendre une visite au Empire State et voir aussi le célèbre Macy's. Pour Macy's, il faut préparer la visite avec autant de soin que la semaine à NYC : c'est tellement grand qu'on se contente de flâner dans les rayons sans aucun but précis. Finalement notre seule dépense sera au Ben&Jerry's, où les glaces sont vraiment bonnes ;)
Quant à l'Empire State, on est trop fatigués pour monter. Je l'avais fait la fois dernière, et Nathalie n'est pas plus emballée que ça. Enfin, on est monté sur le Rockefeller la veille, donc on décide de laisser tomber la montée sans regrets. On part vers le Post Office de la 8th Avenue. Malheureusement, on voit d'assez loin que la façade est en travaux et complètement recouverte de filets de protection opaques. On est découragés, et on décide de prendre le métro pour l'hôtel.
Les pieds en feu, on arrive enfin dans notre chambre, et on espère pouvoir se reposer un peu avant le repas du soir. Mais c'est sans compter sur la barquette plastique contenant les lasagnes, qui avait rendu l'âme sans doute 5 minutes après notre départ de Grand Central Station. On est tellement fatigués qu'on choisit d'en rire, et on éponge donc gentiment nos affaires, on enlève les morceaux de pâte, les légumes et le riz du fond du sac... Heureusement, il n'y a pas de dommages irréversibles, mis à part la housse du disque dur portable (qui sert à décharger les photos de l'appareil pendant les excursions) qui a gardé depuis une odeur inimitable de Little Italy...
Mercredi 3 mai 2006
Itinéraire et diaporama (PowerPoint, 48 Mo)
Nous commençons la journée en prenant le métro pour aller au Flat Iron building. La photo prévue avec l'horloge tombe à l'eau : les sempiternels échaffaudages new-yorkais (une vraie plaie !) la cachent totalement. On essaie de regarder par curiosité ce qui est visible dans l'angle le plus pointu du bâtiment (la question avait été posée sur le forum...) mais on ne voit pas grand chose, ça a l'air d'être des bureaux plus étroits tout simplement :)
On se rabat donc sur Madison Square Park, qui outre le Flat Iron est entouré de deux bâtiments relativement peu connus : les Metropolitan Life Insurance et New York Life Insurance buildings. Les deux sont reconnaissables facilement, le premier à la colonnade supportant son sommet et coiffant 4 énormes horloges, et le second à son toit pointu et doré. Ils sont en particulier bien visibles depuis l'Empire State Building. Le parc lui-même respire la tranquilité, avec seulement quelques mamans promenant leurs bébés et/ou leurs animaux de compagnie.
En repartant, sans doute désorienté par la seule avenue de travers du coin (Broadway, naturellement !) je me trompe de sens, et il nous faut 4 ou 5 rues pour m'apercevoir que nous allons vers le nord. On tombe sur une église non prévue au programme : la Marble Collegiate Reformed Church. Sur chacune de ses grilles, des rubans jaunes ou verts sont suspendus. Chacun porte une étiquette : "Caporal Matthew E. M., 20 ans", "Major William D., 40 ans", "Sergent Martino R. C., 23 ans", ... On a la gorge serrée en contemplant les rubans qui s'étendent sur des dizaines de mètres, sur deux côtés des grillages qui entourent l'église. Il doit y en avoir au moins un millier, peut être deux. Je ne pensais pas trouver une manifestation aussi explicite contre la guerre en Irak aux USA. On s'éloigne de l'église en silence, avec le même sentiment qu'à la sortie de la visite des Nations Unies.
En redescendant, on arrive sur Union Square, qui a la particularité d'être surelevé par rapport au niveau de la rue (pour laisser de la place aux voies ferrées souterraines). C'est jour de marché et notre guide nous confirme qu'il s'agit principalement de petits agriculteurs de la région environnante qui viennent vendre leurs produits. On trouve aussi pas mal de produits bio. Nathalie en profite pour acheter un cadeau pour une collègue : un assortiment de cookies à la carotte, aux smarties, au beurre de cacahuète... (on l'a su au retour : il semblerait que tous ne se valent pas !).
On continue notre périple, toujours à pied, vers Washington Square Park. Tous les fans de Friends connaissent le coin, il apparait souvent dans les plans de coupe de certains épisodes. L'endroit sert de lieu de repos aux étudiants de l'université voisine, qui y viennent également étudier. Il n'est pas rare de voir des cours qui ont lieu sous un arbre, les étudiants assis en demi cercle autour de leur prof. Il y a pire comme conditions de travail... Nathalie remarque une chose amusante : il y a plusieurs endroits réservés aux commissions des chiens, selon leur taille (la taille des chiens, pas des commissions !). Tout autour du parc, on voit les bâtiments de la NYU, université de droit principalement. On continue vers Greenwich Village, et on arrive près de Jefferson Market Courthouse, un bâtiment vraiment biscornu :) Il est évidemment entouré l'échaffaudages, mais il y un effort, puisque ceux-ci sont de la couleur du bâtiment.
Nathalie trouve presque par miracle dans une petite boutique de coiffure un produit pour cheveux qu'on lui avait demandé (et qu'on ne cherchait plus, après de nombreux essais infructueux pendant les trois premiers jours). C'est donc tout guillerets que nous arrivons au carrefour de Grove et Bedford Street, que tous les fans de Friends connaissent également. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls à prendre en photo le bâtiment somme toute assez banal, plusieurs couples de touristes, guide et appareil photo à la main, traînent dans le coin à la recherche du carrefour.
Un peu plus loin, près de St Luke's Place, je suis en train de prendre en photo Nathalie, quand un homme d'âge moyen habillé en businessman accompagné de deux collègues (sans doute) nous propose très gentiment de nous prendre en photo tous les deux. On échange quelques mots, et quand il apprend qu'on est Français, il nous dit dans un grand éclat de rire qu'il s'appelle Gaston, et qu'il a des racines cubaines. On se quitte là-dessus, et il sort complètement de ma mémoire. Si je me doutais de ce qui allait suivre...
Mais notre ventre commence à crier famine, et il est temps d'aller dépenser nos bons chez Katz's Delicatessen (merci le Forum NY ;)). Un taxi nous y dépose directement. En entrant, on est plongés instantanément dans un brouhaha et une cohue effrénée. On dirait qu'il y a des milliers de gens qui se pressent au comptoir, et que des dizaines de milliers de plus sont attablés. Des centaines de salamis pendent au plafond, et on aperçoit un écriteau indiquant la table où Harry a rencontré Sally.
On nous fourre d'autorité un ticket dans les mains, et on se retrouve dans la foule sans trop savoir par quel bout commencer. Il nous faut quelques instants pour prendre nos repères, et je me mets à la recherche de Kenny (le chef de cuisine), qui savait qu'on viendrait un jour mais pas la date. Un serveur nous l'indique : le grand avec une chemise saumon. On attend poliment qu'il finisse sa conversation, et je me présente : "Hi, I'm Silviu, I won a voucher at this place...". Avant que j'ai pu finir, Kenny se met à rire, à parler, à nous taper dans le dos... Il ne nous laisse pas en placer une, nous raconte qu'il a étudié à Metz (comme nous), qu'il avait une girlfriend à Sarreguemines, qu'il a un bon souvenir de cette période... Quand on lui dit qu'on ne connaît pas les spécialités maison, il nous installe à une table et charge William, l'un des serveurs, de s'occuper de nous. William est le pendant de Kenny : un grand Noir costaud, très volubile, qui rigole pour un rien. Lui aussi a beaucoup voyagé en Europe, il a même eu une girlfriend Anglaise, et connaît les portions minables des Européens : il nous conseille de prendre des demi sandwiches, et nous amène d'abord une assiette de dégustation contenant les quatre viandes spécialités de la maison. Nathalie est calée juste avec la dégustation, mais on commande quand même deux demi sandwiches (pastrami pour moi, et un sandwich Bologna pour Nathalie qui est en fait au fromage et au "Fleischkäse" comme on dit chez nous). Les sandwiches sont accompagnés de bière (étant donné la taille du verre, j'ai pensé au début que c'était un vase à fleurs), de egg-cream, et d'eau. En dessert, je me laisse tenter par une part de cheesecake. A côté de nous, un cop vraiment monstrueux s'enfile successivement sandwiches, hot-dogs, frites, cheesecake, le tout arrosé de trois sodas "taille adulte". Impressionnant !
Une fois le repas fini, William insiste pour nous prendre en photo avec Kenny, puis avec le patron lui-même, mais vite parce qu'il n'aime pas ça. Vu les centaines de photos qui ornent les murs (il y est en compagnie de tas de célébrités), on le comprend. Enfin, nous en prenons une dernière avec William lui-même. Le repas était gratuit pour nous, je laisse donc un pourboire conséquent et nous partons vraiment enchantés par cette rencontre. (A l'occasion, un grand merci !! à Patricia, qui s'est occupée des lots du concours, et qui m'a expédié le bon !).
On ressort bien remplis, et on se dirige vers Little Italy. Malheureusement, et comme on le dit souvent, il ne reste pas forcément grand-chose de l'âge d'or du quartier. Ca ressemble plus à l'attrape-touristes qu'à la Sicile ou à Naples. De plus, Chinatown voisine s'étend rue après rue et phagocyte le quartier tout doucement. Ici, il y a plus d'activité et on sent qu'il reste des îlots d'authenticité, entre les boutiques de coiffure et les restaurants de soupe aux nouilles à prix cassé. Mais les nombreux marchés aux fruits de mer ont une odeur forte, qui, après le repas gargantuesque de chez Katz's, nous fait fuir le plus rapidement possible vers la suite du programme.
C'est comme ça qu'on arrive dans le dernier quartier prévu pour la journée, lower Manhattan. On passe d'abord par Foley Square, où les bancs arrondis s'étendent sur des dizaines de mètres. Juste à côté, plusieurs cours de justice et autres bâtiments municipaux sont bien protégés : des voitures de police et des gardiens tous les quelques pas. Tellement bien protégés qu'un policier m'interpelle et me demande de ranger mon appareil photo :(
On se rattrape avec le Woolworth Building, la célèbre cathédrale du commerce. Il est vraiment magnifique et les photos ne lui rendent pas justice.
Au bas du Woolworth Building il y a un Starbucks. Ca faisait des jours qu'on voulait y aller, mais à chaque fois qu'on tombait sur un, on sortait de table. Là c'est un peu différent, il est autour de 17h, on se dit qu'on peut enfin se faire plaisir. Et nous voilà donc devant deux Caramel macchiato. Je trouve que la crème a un drôle de goût, et on ne les finit pas (et aussi parce qu'ils sont vraiment copieux !). On repart vers le dernier objectif, Ground Zero, et on passe par City Hall Park. Tous les fans de Spin City doivent connaître la mairie et la fontaine qui lui fait face.
En route vers Ground Zero, on sent que nos ventres ont des petits soucis. Petits, mais de plus en plus insistants. On fait donc le tour du site rapidement (il est au programme de vendredi de toute façon), et c'est presque pliés en deux qu'on court vers la station de métro. Nathalie est vraiment malade, je me demande si on devra appeler un médecin. On arrive à l'hôtel trente minutes plus tard, dans un état lamentable, et on arrive juste à se coucher en espérant que nos ventres vont se calmer. Au bout de quelques heures, le pire est passé, il nous reste juste quelques crampes. On s'en rappelera, du Starbucks !
Jeudi 4 mai 2006
Itinéraire et diaporama (PowerPoint, 38 Mo)
Après nos mésaventures gastriques de la veille, on décide de reprendre la visite là où on en était, mais en prenant notre temps cette fois. On prend donc le métro jusqu'à City Hall Park, où on peut admirer de nouveau la fontaine. A côté, une dalle dans le sol reprend tout l'historique du site depuis les débuts de la ville. C'est intéressant de voir les différentes évolutions qui ont mené à la situation actuelle.
Dans le parc, on remarque quelque chose qui se répétera au cours de la journée : des ouvriers occupés à installer les massifs de fleurs distribuent aux passants leurs fleurs en trop, et les new-yorkais font bien sagement la queue pour avoir leur part. Renseignement pris, c'est une pratique assez courante.
On se dirige vers le World Financial Center, avec au passage un regard pour Ground Zero. On peut déjà voir dans le sol le marquage délimitant les empreintes des deux tours, qui servira à la construction du mémorial. Il n'y a en revanche aucun mouvement sur le site, aucun travail n'est en cours. Si le WFC center voisin (et en particulier la verrière) ont été réparés
en quelques mois, le site du WTC est toujours presque tel quel après plusieurs années. Le retard s'explique par les nombreuses disputes qui entourent la reconstruction, entre les architectes, l'autorité du port, le propriétaire, les promoteurs immobiliers et les familles de victimes. Il semblerait qu'un consensus a été trouvé sur le design final des tours à construire. Il serait temps maintenant que les travaux commencent.
Le WFC abrite d'ailleurs une exposition expliquant le design final, avec une maquette de la tour principale. Le design est assez sympa, vivement !
La verrière du WFC est toujours assez calme, avec seulement quelques employés de bureau qui se rendent au travail ou dans le centre commercial attenant. On traverse l'ensemble et on débouche sur le parc qui borde le Hudson. Le Hudson est vraiment très large à cet endroit. On réalise bien qu'il s'agit d'un fleuve : les grands buildings du New Jersey (la plupart ont poussé depuis mon séjour en 2004 !) paraissent minuscules.
La promenade de Battery Park City est magnifique, surtout par beau temps. C'est vraiment un plaisir de flâner le long du fleuve, en admirant la Statue de la Liberté au loin, ou plus simplement les vedettes rapides de la police et les habitants qui prennent le soleil. Les pelouses sont prises d'assaut par des jeunes jouant au ballon, au freesbee, faisant de l'exercice ou prenant un bain de soleil tout simplement. La promenade nous amène près de Battery Park, d'où on a une magnifique vue sur les buildings du lower Manhattan, en particulier le 17 state street que beaucoup aiment. On repasse également près de Castle Clinton, où on viendra chercher nos billets pour la Statue le lendemain (si on avait su...).
Il est temps de manger, et on trouve un deli sur Bowling Green, où on peut acheter divers plats au poids. Excellent choix, sans doute bien meilleur que le Subway de la porte à côté, où il y a pourtant beaucoup plus de monde qui se presse au comptoir. Le pouvoir du marketing ! En mangeant sur Bowling Green, on admire US Customs House, un des meilleurs exemples d'architecture Beaux Arts de NY. Aujourd'hui c'est un musée dédié aux Indiens d'Amérique. C'est dommage, la vue est gâchée par des travaux.
Toujours sur Bowling Green, on trouve le bâtiment de la Cunard, une des plus célèbres sociétés de paquebots transatlantiques entre les guerres. Malheureusement, on ne peut visiter l'intérieur, avec ses plafonds spectaculaires. Par contre, le fameux taureau de Wall Street est bien visible, tellement en fait qu'il est envahi de touristes japonais hystériques qui tiennent tous à se faire photographier en train de le chevaucher. On se rabat (si j'ose dire) sur l'arrière de l'animal, nettement moins fréquenté. On apprendra plus tard que l'idée du taureau est venue à un artiste New-Yorkais après le krach de 1987. Deux ans après, il installait la statue illégalement devant le bâtiment de la Bourse. La mairie a voulu l'enlever, mais devant les protestations des habitants un emplacement a été aménagé sur Bowling Green. Une autre légende de NY naissait...
On passe dans Trinity Church, que les fans de Benjamin Gates (le film) doivent bien connaître. Le cimetière est en havre de paix au milieu du brouhaha de Wall Street avoisinante. On admire au passage les tombes dont certaines remontent au début du XVIIe siècle, y compris celle de Hamilton. En regardant les tombes, je me fais interpeller par un homme d'âge moyen, habillé en costume de businessman (complet et chemise de prix, cravate en soie, ordinateur portable et téléphone avec oreillette). Il me demande si je veux être pris en photo, et comme je lui dis que ça ira, il insiste. Je commence à me poser des questions sur ses intentions quand il me dit "Don't you recognize me? I'm Gaston, I took your picture yesterday!". Effectivement, aussi incroyable que ça paraisse, c'est la même personne qu'on a rencontré la veille à plusieurs kilomètres de là, et il nous a reconnus ! Il en rigole, évidemment, et on engage la conversation.
Cette fois on se présente correctement, et il nous explique qu'il travaille sur Wall Street (je verrai sur sa carte qu'il est vice-président d'une société financère de 300 personnes), qu'il sort juste d'une réunion, et qu'il s'est retiré dans son jardin secret, au calme de Trinity Church. Il est en train d'hésiter : revenir au bureau ou rentrer à la maison ? Dans tous les cas, il appelle les amis avec qui il était la veille pour leur raconter notre rencontre, et il leur dit dans un grand éclat de rire "Effectivement, ça n'arrive qu'à moi ce genre de choses !". Gaston nous explique ensuite qu'il vient de lire une biographie de Hamilton, qui est enterré juste à côté, et que c'est lui qui a lancé le système bancaire de NY, et qui a obtenu que NY soit la capitale financière des USA au moment où la capitale politique était transférée à Washington.
On se quitte sur la promesse qu'on lui enverra les photos, "sinon mes amis ne me croiront jamais !" ;) Une rencontre à la fois drôle et intéressante.
On continue notre chemin vers la bourse, et en nous retournant on voit Trinity Church encaissée entre les bâtiments de Wall Street. A l'époque de la construction, l'église était le plus haut point de la ville. Les choses ont un peu changé depuis...
La bourse elle-même affiche toujours fièrement un grand drapeau, et d'innombrables petits. Le coin grouille d'employés de bureau, costume-cravate ou tailleur obligatoire. C'est bientôt l'heure de sortie des bureaux et ça se sent. Juste en face de la bourse, on trouve le Federal Hall, avec la statue de Washington (premier président des USA) à l'endroit où il a prêté serment. Sur ses marches, touristes et travailleurs se reposent. C'est l'occasion d'une photo assez rigolote. Un peu plus loin, au numéro 60, le JP Morgan Building a un atrium à la déco assez particulière.
L'arrêt suivant est prévu au célèbre Pier 17. On en profite pour savourer la vue sur le Brooklyn Bridge en partageant une portion de frites. On voit au loin les touristes qui entreprennent la traversée à pied, et on décide d'en faire autant. Problème : pour monter sur le pont, il faut quasiment revenir au City Hall. En passant, on admire une énorme fresque représentant le pont lui-même, tel qu'il serait vu entre deux maisons imaginaires.
On arrive enfin sur le pont, et on commence la traversée. Au pied de chaque pilier, des plaques retracent la construction du pont, le plus long pont suspendu du monde à sa construction. L'histoire est très intéressante et émouvante, on imagine assez facilement le travail que ça a dû représenter avec les moyens de l'époque. En continuant, on arrive de l'autre côté de l'East River, et c'est là qu'on a dû se tromper : nous avons suivi le prolongement du pont au lieu de descendre vers la gauche. (Est-ce que quelqu'un a pris le chemin plus court ? Existe-t-il seulement ?) Au lieu de ça, on a dû suivre le pont sur des centaines de mètres, avant de pouvoir enfin tourner vers la rive. On en profite donc pour longer East River en direction du pont. Le soleil qui se couche est très beau, mais les photos sont du coup à contre-jour. On passe en-dessous du pont, et on passe à côté d'un restaurant où un mariage est en préparation : les limousines se succèdent et déversent des personnes de type asiatique habillées très chic. Les arbres sont décorés avec des petites lumières, c'est féerique.
En revanche les pieds de Nathalie commencent à la faire souffrir de plus en plus - pas étonnant vu le trajet de la journée. Elle s'assoit donc quelques instants pendant que je cours comme un chien fou et à prendre des photos ;)
Après quelques dizaines de minutes, on décide de prendre un taxi pour aller chez Lombardi's, près de Chinatown, où on a encore des bons (merci le Forum ;)). On arrête donc le premier taxi qui passe, conduit par un chinois. Je lui donne l'adresse, en me disant qu'un chinois doit bien connaître Chinatown ;) On se laisse conduire en sentant nos pieds revivre.
Le chauffeur arrive dans le quartier et on commence à tourner dans Little Italy et Chinatown. Quand on repasse aux mêmes endroits pour la 3e fois, on sort la carte et on se pose des questions. De toute évidence soit le chauffeur est perdu, soit il veut nous promener pour nous pigeonner. En nous voyant avec la carte à la main, il nous dit que le trafic est dense, qu'il doit faire des détours... Il continue ainsi pendant 5 petites minutes et finit par nous déposer en plein milieu de nulle part, à au moins trois blocks de notre destination. Je paie sans rien dire, et comme je ne laisse pas de pourboire, il m'interpelle. Inutile de dire que je ne lui réponds même pas...
On trouve le Lombardi's après deux minutes de marche. A l'entrée, on nous dit qu'une table va se libérer dans un quart d'heure. On en profite pour faire le tour du quartier de nuit. Sur le trottoir d'en face, une bande de joyeux drilles joue de la musique pour les passants (ce sont des français et ils jouent "le mambo du décalco" de façon endiablée. Ca met de l'ambiance !). Une petite foule s'est rassemblée autour d'eux et les billets d'un dollar pleuvent. Les gens chantent, certains dansent sur le trottoir... Il y a même une voiture qui s'arrête à notre niveau. Le chauffeur descend posément sans s'inquieter du bouchon qu'il provoque et dépose un billet dans le chapeau avant de repartir... L'ambiance est bon enfant.
Le temps de tourner autour du pâté de maisons, c'est l'heure du repas. On entre donc dans le restaurant. L'ambiance est proche d'une pizzeria européenne mais les parts sont monstrueuses. On prend une petite pizza à deux. C'est probablement une des meilleures que j'aie jamais mangé ! La pâte est fine, la garniture est goûteuse et abondante... Je salive rien qu'en y repensant ;)
Bien repus, on prend un métro pour l'hôtel. On arrive près de la fin du voyage, encore une journée planifiée puis c'est le retour samedi.
Vendredi 5 mai 2006
Itinéraire et diaporama (PowerPoint, 54.5 Mo)
C'est l'avant-dernier jour. Le programme prévoit Liberty Island, Ellis Island et tour en hélico (réservé pour 14h).
Les billets pour la visite guidée de la Statue ont été réservés à l'avance, il faut simplement les récupérer dans Castle Clinton avant le départ. Comme il paraît qu'il faut y être tôt, on se lève très tôt (toujours aussi facile pour les décalés que nous sommes) et prenons le métro jusqu'à Battery Park. On y arrive vers 8h, et là, première (mauvaise) surprise : il y a déjà la queue devant Castle Clinton, dont les portes sont fermées, et la file fait le tour du bâtiment jusque derrière... On prend donc place dans la file. Après quelques dizaines de minutes, la file se met à avancer, et on arrive assez rapidement dans le château. Là, il y a plusieurs guichets, dont un (à droite) pour ceux qui ont réservé à l'avance. On y fait de nouveau la queue (!), et là ça va un peu moins vite. On finit par avoir nos tickets et on court vers l'autre queue (!) où on attend pour embarquer. Là, il y a déjà des dizaines de mètres de file, et pendant qu'on attend elle prend des proportions démesurées... A un certain moment elle va du bord de l'eau, sur plusieurs aller-retours d'une trentaine de mètres, puis jusqu'à Castle Clinton, elle s'enroule autour et disparaît de notre vue. Au moins deux heures, je pense, pour ceux qui y sont.
On avance lentement et péniblement. On arrive enfin à la tente de contrôle où on nous passe dans un détecteur à métaux et nos sacs sont passés aux rayons X. Enfin nous allons faire la queue (!) pour embarquer. A presque dix heures, on met enfin le cap sur Liberty Island. On débarque et, en regardant la montre, on se dit qu'on n'aura jamais le temps de tout voir (Liberty+Ellis). On décide de courir directement vers la tente où on fait la queue (!) pour la visite guidée. Là, on apprend que les tours se font toutes les 30 minutes environ et qu'il faut attendre. On ne veut pas perdre notre place, alors on patiente gentiment. Quand on nous laisse entrer, on réalise qu'il faut de nouveau faire la queue (!) pour un deuxième contrôle de sécurité. Une heure (ou presque) plus tard, après être passé de nouveau dans un détecteur à métaux et aussi dans une machine qui nous aspire littéralement (pour voir si nous avons des traces d'explosifs sur nous), on peut enfin aller attendre (!) le début du tour guidé... Lorsque le Park Ranger arrive enfin, on lui explique qu'on est très en retard et on laisse tomber le tour guidé, on part en avance du groupe.
C'est d'autant plus frustrant que la visite est très intéressante, le musée est vraiment bien fait et on a envie de tout lire, tout regarder, tout apprendre. Malheureusement on est pressés par le temps, on fait tout au pas de course et on arrive assez rapidement dans le socle de la Statue. On peut regarder son intérieur par un plafond transparent et c'est très impressionnant de voir toute la structure qui la maintient. On peut également sortir sur le pourtour du socle pour avoir une belle vue de la skyline de Lower Manhattan.
On court de nouveau vers la sortie cette fois et on va jusqu'à l'embarcadère pour attendre le bateau suivant qui arrive environ une demi heure plus tard. Il est vraiment tard à présent, et sachant qu'on a réservé pour 14h le tour en hélicoptère, on hésite très longuement avant de décider, la mort dans l'âme, qu'on ne pourra pas se permettre le luxe de descendre du bateau pour voir Ellis Island. C'est vraiment rageant, je voulais revoir l'île et le musée, et Louloute carrée ne les a jamais vus. En plus, il y a là un des plus beaux points de vue sur les buildings de Battery Park, une occasion pour faire de belles photos... On est donc terriblement déçus pendant qu'on attend sur le bateau qui a accosté sur Ellis Island. On comprend un peu ce qu'éprouvaient les immigrés qui avaient traversé tout l'océan avant de se faire refouler et renvoyer en Europe...
Après quelques minutes, le bateau repart, cette fois vers Battery Park. On en descend très déçus. Dire qu'on avait pensé prévoir large en arrivant pour 8h...
On va directement à l'héliport, situé au Pier 6. On y est un quart d'heure avant l'heure du rendez-vous, comme demandé. Là en revanche, on nous dit que le vol a un peu de retard. Après avoir sacrifié Ellis Island parce qu'on voulait être à l'heure, c'est le comble. Le pire est que tous les quarts d'heure, on nous annonce un quart d'heure de plus. Epuisés par la succession d'attentes et de coups de bourre de la matinée, on s'endort plus ou moins dans la salle d'attente.
Enfin, vers 14h45, on nous prépare pour le vol : vérification des papiers, dépôt de toutes les affaires sauf un appareil photo et, surtout, briefing de sécurité. Je repense à l'hélico tombé il y a peu dans le Hudson (aucune victime heureusement - on en avait parlé dans le Forum il me semble), j'écoute attentivement. Nos co-passagers sont un russe qui parle anglais avec un accent rrrrocailleux et son fils de 8 ans environ. Je me demande l'espace d'un instant quel genre de Russe peut se permettre un tour en hélico à Manhattan...
Vers 15h enfin, on monte dans l'hélico. C'est vraiment excellent, on peut enfin apprécier depuis le haut tous les quartiers où nous avons usé nos chaussures pendant la semaine qui vient de passer. On s'amuse à reconnaître les ponts, les bâtiments, les endroits et les quartiers qu'on a vus. Je suis assis à côté du pilote (le meilleur emplacement), Nathalie est derrière lui, le Russe est derrière moi et son gamin est au milieu à l'arrière. Le Russe n'arrête pas de prendre des photos, à plusieurs reprises il baisse même la vitre pour passer l'appareil à l'extérieur, et on entend dans son micro le vent qui souffle en faisant un boucan d'enfer (c'est Nathalie qui m'a dit après le vol ce qui se passait derrière moi et d'où provenait le bruit). Le gamin, lui, a passé l'ensemble du vol à regarder les images de la notice de sécurité de l'hélico. Comme son père le poussait régulièrement à regarder par la fenêtre, il faisait semblant de s'y intéresser et de prendre une photo (avec son appareil factice...) puis se replongeait aussitôt dans sa lecture. Il avait en fait l'air très blasé, il s'ennuyait en fait.
Il y en a un devant qui ne s'ennuyait pas par contre ;) J'ai pris pas mal de photos (j'en ai perdu une dizaine à cause d'un petit incident technique, mais il y en a tellement qu'on ne le remarque presque pas ;)), j'ai profité à fond de la vue... La place à côté du pilote a même une petite "fenêtre" sous les pieds, c'est sympa de voir aux carrefours les voitures et les taxis Lego ;)
Le tour part du Pier 6 vers Governors Island, puis tourne vers le nord au-dessus de East River, dépasse les Nations Unies et tourne à l'ouest au-dessus de Upper East Side, traverse complètement Central Park, Upper West Side et le Hudson, et longe Manhattan du côté ouest au-dessus du New Jersey (où il y a peu à voir, comparé à Manhattan on dirait un pays désert de marécages...). On fait encore un tour autour de la Statue de la Liberté et on se dirige déjà vers l'héliport. En tout, on a l'impression qu'il dure bien plus que les 15-17 minutes officielles.
On sort de l'hélico très contents. Je pense qu'il faut le faire au moins une fois, évidemment dans la mesure du possible, parce que c'est vrai que pour le prix (pour deux personnes) on peut avoir une nuit ou deux supplémentaires à NY... Une question de choix !
A la boutique de l'héliport j'ai pris un DVD qui présente NY, il est sympa mais un peu court (40 minutes pour $20).
Après le bateau et l'hélico et la succession d'attentes et de coups de speed, la suite de programme est un peu plus calme : on décide de visiter "correctement" Battery Park. Il y a de très nombreuses statues, plaques et monuments à y voir, y compris la sphère qui était au milieu de la plaza du World Trade Center et qui a été retrouvée sous les gravats. On essaie d'imaginer en la regardant l'enfer que ça a dû être. Toujours dans Battery Park, il y a l'aigle des garde-côtes, avec les plaques en béton du East Coast Memorial qui portent les noms de soldats morts dans l'océan.
Battery Park est très agréable, mais il est littéralement infesté de vendeurs à la sauvette, dont certains sont très insistants, quasiment agressifs. Ils se plantent sur le chemin des touristes ou viennent les aborder et les suivent sur plusieurs mètres. Giuliani, reviens !
En se promènant pour finir la journée, on aperçoit entre autres les fameux ferries orange vif de Staten Island, qui viennent accoster au terminal voisin. Ce sera la dernière image de la journée, et c'est fatigués qu'on repart vers le métro de Battery Park.
Samedi 6 mai 2006
Itinéraire et diaporama (PowerPoint, 22.5 Mo)
Le dernier jour est déjà arrivé... On repense à samedi dernier qui nous semble à la fois si lointain et si proche.
La plus grande partie des bagages a été préparée la veille au soir, il ne nous reste plus qu'à emballer les affaires de toilette pratiquement. Le programme de la journée est "quartier libre", et on décide d'aller à la chasse aux souvenirs puis dans le Park.
On rend la chambre, mais on laisse nos bagages dans la pièce de stockage de l'hôtel. Pratique... Après le petit déjeuner, on part vers Times Square, de jour cette fois-ci. Pas mal de rues sont bouclées, on se demande ce qui se passe. C'est très étrange de voir les rues si larges vides de voitures - mais prises d'assaut par les piétons. Samedi, c'est le jour des emplettes pour tout le monde, pas seulement les touristes.
On passe devant Lehman Brothers, l'institution financière : les deux façades sont quasiment recouvertes d'écrans géants sur lesquels défilent des paysages et des images idylliques - sympa comme pub. Plus loin, vers Times Square, on tombe sur des cops qui surveillent la (non) circulation : les vrais cow-boys des temps modernes !
Quelques T-shirts plus tard, on revient sur nos pas vers le Park. Comme tous les week-ends où il fait beau, il est envahi de promeneurs, de coureurs, de cavaliers, de cyclistes, de skaters, de mamans à poussette, de jeunes à chien... On prend le temps et on se promène dans les allées, on s'asseoit sur les bancs... Après une semaine de course effrennée, ça a du bon de flâner ! On redécouvre avec le même plaisir la vue sur Grand Army Plaza, le lac, le petit pont...
Le déjeuner est assez rapide, on mange des wraps perchés sur un rocher en regardant la foule s'agiter autour de nous.
On revient ensuite vers l'hôtel, parce que la navette doit nous prendre à 16h30. Le portier nous transporte nos deux petites valises sur les 4m qui nous séparent du trottoir, puis attend son tip à grands gestes éloquents du genre "Ouh ! Comme c'était lourd, je suis épuisé maintenant, je ne sais pas si je vais m'en remettre". Un vrai petit spectacle à lui tout seul ;)
Le Super Shuttle arrive avec 5 minutes d'avance, et à l'heure précise (16h30) part sans attendre l'autre couple qui avait apparemment réservé !
Le trajet est l'occasion de voir une dernière fois certains bâtiments ou même d'apercevoir ceux qu'on n'a pas vu (le centre de congrès Jacob Javits par exemple). C'est aussi une dernière occasion de constater l'état désastrueux des routes de NYC.
Comme on va à Newark cette fois, on passe par le New Jersey, et on constate que c'est bien le désert qu'on apercevait depuis le Top of the Rock : des zones industrielles et d'activités, des autoroutes, et des lignes de chemin de fer surélevées (sans doute à cause des marais) à perte de vue. "New Jersey - the Garden State" est écrit sur les plaques des voitures...
On arrive donc à l'aéroport et on nous dépose devant la porte de notre terminal. On n'a plus qu'à enregistrer nos bagages, puis à tuer les 3h avant l'embarquement. On se dit qu'autant passer les contrôles et aller traîner dans les boutiques - erreur monumentale, il y a deux pauvres petites boutiques qui se battent en duel et rien d'autre à faire (à part regarder une télé réglée sur PSTN). On s'installe donc avec un bouquin et un jeu de solitaire.
Avant l'embarquement, on appelle tous les non-résidents américains. On se présente donc au préposé qui nous prend la photo et les empreintes (!!) Même en prison on ne fait pas ça aux gens qui sortent !! Les USA, pays de la liberté ???
On embarque enfin, sur un Airbus plus petit que le Boeing 747 qui était prévu. Pas grave, on a moins de voisins ;)
Le vol de retour se passe vite, entre les films, le bouquin et les repas. On arrive enfin à Londres, où le contrôle de sécurité est aussi pénible qu'à l'aller. Trois autres heures d'attente devant nous, on veut prendre un café. "Vous prenez les euros ?" "Oui, seulement les billets - et la monnaie est rendue en £" (en pièces, impossibles à changer). Résultat : on est obligés de dépenser tout le billet de 10 € dans le café - on fait donc le plein de muffins...
Je suis particulièrement cassé par le décalage horaire. En vrai zombi, j'embarque pour le dernier vol du retour, sur un petit jet de Luxair. A peine le temps d'engloutir le demi-sandwich offert et on atterrit. Ne reste plus qu'à prendre la voiture et à faire la dernière heure de route des vacances.
Après le retour, il m'a fallu les trois jours de congés que j'avais posé pour récupérer. Louloute carrée, elle, a été en forme dès le lendemain.
Dernière "corvée" du voyage : traiter toutes les photos, et faire les présentations pour la famille et les amis (et le Forum ;)).
On a gardé un excellent souvenir de notre voyage. Les rencontres, la beauté de la ville, l'effervescence qui y règne en permanence, le dynamisme et la volonté qui poussent les New Yorkais toujours en avant sont une vraie drogue. Mais il y a beaucoup de choses à voir dans le monde, et on n'y retournera pas avant quelques années...